« Le but de l'Aïkido n'est pas de corriger les autres, mais de se corriger soi même »
Morihei Ueshiba - Fondateur de l'Aïkido
L'Aïkido est un Art Martial ancré dans la Tradition japonaise, mais résolument universel et adapté au monde moderne. Le fondateur de l'aïkido, Morihei UESHIBA (1883-1969), fut formé par quelques-uns des plus grands maîtres d'arts martiaux du Japon. (écoles de jiu-jitsu [combat à mains nues], d'escrime traditionnelle [sabre, lance...]). Il se consacra également à l'étude des philosophies et religions traditionnelles du Japon (Shintoïsme, Bouddhisme, Zen, Taoïsme). A côté de ce retour aux sources de l'esprit traditionnel du samouraï, il réussit à ouvrir sa pratique à des notions plus modernes (recherche de la paix, fraternité, harmonie) et développa à partir de 1948 l'enseignement d'une discipline neuve et originale, qui commença dès 1950 à rayonner pour être aujourd'hui pratiquée dans la plupart des pays du monde. Dans la pratique, il s'agit de techniques de défense efficaces effectuées sans heurt et visant à contrôler un adversaire. * Techniques à mains nues avec un ou plusieurs adversaires, armé(s) ou non * Techniques au sabre, au bâton Toutes ces techniques visent au contrôle de l'adversaire, l'amenant à une chute et/ou une immobilisation. Il s'agit de canaliser la vitesse et la force de l'adversaire, de les utiliser sans entrer en opposition avec elles. Les différents mouvements mettent généralement en jeu les articulations. Le pratiquant projeté participe souvent en partie à la chute, seule issue possible pour éviter le traumatisme de l'articulation visée (ce qui peut parfois donner à un observateur extérieur l'illusion de complaisance). Au-delà de l'aspect physique, les techniques sont des outils qui servent un autre but: la construction de l'individu. L'Aïkido, au travers de l'étude de ses principes de sa philosophie, propose un moyen de connaissance et de développement personnel. Il enseigne à la fois la maîtrise de soi, des autres, et par-là même la Non-violence.
Un entretien complet du corps L’Aïkido développe la motricité, la précision des gestes, la mobilité articulaire, le maintien. On apprend à utiliser son corps d’une façon saine et efficace et cela a des prolongements dans tous les gestes de la vie quotidienne.Un travail respiratoire régulier, basé sur les principes de l’énergétique chinoise, améliore la santé en général et le système cardio-vasculaire en particulier. Maîtrise de soi et assurance L’apprentissage des techniques de défense, basé sur le respect de l’adversaire, permet de prendre confiance en soi, de dominer la peur de la violence, de canaliser son agressivité et son stress. L’application des techniques demande de la concentration et du « sang froid », d’où une meilleure maîtrise de son mental. L’Aïkido développe les réflexes. Un chemin vers l’autonomie L’Aïkido est une méthode de développement personnel très ouverte. Il est demandé dès le départ au pratiquant de s’investir dans sa recherche, de ne pas rester passif, de se former un œil critique. Par la suite, il sera amené à retransmettre ce qu’il a appris, et petit à petit à se séparer du « modèle » de l’enseignant pour développer un Aïkido adapté à lui-même. La recherche fondamentale de l’aïkidoka est celle de l’Harmonie. Il s’agit de trouver son propre équilibre, de s’accorder avec les autres, avec son environnement en général. Chacun peut donc se conformer à ses possibilités physiques propres, le but étant précisément de mieux les connaître. Une telle pratique est accessible, à tous, homme ou femme, de l’âge tendre (l’âge minimal pour la pratique se situe aux alentours de 8 ans), à l’âge mûr (il n’y a pas de limite…).
Bien que cela puisse paraître paradoxal à un néophyte, il n’y a pas de combats en Aïkido. A cela plusieurs raisons : Les techniques appliquées avec le désir de vaincre peuvent être dangereuses ou traumatisantes. Il s’agit en effet de techniques de défense efficaces que les maîtres d’Aïkido se sont toujours refusé à mutiler ou à réduire pour les adapter aux nécessités sportives de la compétition. Toute idée de défoulement est exclue, une maîtrise de soi permanente est imposée. Par ailleurs, le combat, parce qu’il crée une dualité, va à l’encontre de la recherche proposée en Aïkido qui est celle de l’harmonie. La technique doit être unique, faite en un seul mouvement et ne doit pas pouvoir générer de riposte ou contre-attaque. Enfin, la recherche de la victoire renforce « l’Ego », et ce comportement n’est pas encouragé en Aïkido tant il est un frein à la connaissance de soi et des autres. Cette caractéristique fait de l’Aïkido une discipline à part dans le monde des Arts Martiaux répandus en Occident. De nombreux pratiquants sont heureux de pouvoir adhérer à ce concept qui va à contre courant de l’idéologie compétitive dominante dans notre monde moderne… Rivalité et jalousie sont bannies du Dojo, et l’ambiance qui s’en dégage est donc particulière, faite de respect et d’amitié, où hommes et femmes de tous milieux et toutes conditions physiques travaillent ensemble, les plus aguerris amenant leur expérience aux débutants. L’aspect « non-compétitif » de l’Aïkido explique que la discipline est peu médiatisée en général.